Lauréats des Jeux de la Francophonie aux JO : Marie Josée Ta Lou veut réécrire son histoire olympique.

Date : 
Vendredi, 16 Juillet, 2021
La sprinteuse ivoirienne, parée d’or en relais 4 x 100m aux Jeux de la Francophonie d’Abidjan en 2017, vise une médaille d’or à Tokyo.

Née à Bouaflé en 1988, Marie Josée Ta Lou entreprend une carrière d’athlète sur le tard ; en effet, l’ivoirienne est d’abord passionnée de football, avant d’envisager sérieusement le sprint en 2007, alors qu’elle était déjà âgée de 19 ans. Peu importe la discipline, la future athlète est peu encouragée par son entourage. Mais malgré cela, elle persiste et se révèle au grand public dans les années 2010, au travers des Jeux Africains (médaille d’or sur 200m à Durban en 2016), des Jeux de la Francophonie d’Abidjan et bien entendu des Jeux Olympiques de Rio en 2016, qui représentent pour l’athlète « de la confiance […], de l’expérience et de la motivation »[1] bien qu’elle soit restée deux fois au pied du podium. La régularité et la longévité de sa carrière en font aujourd’hui une grande championne.

            Une carrière honorable donc, dans la lignée de la grande sprinteuse ivoirienne Murielle Ahouré (double médaille d’argent aux Championnats du monde d’athlétisme 2016 sur 100 et 200m), mais la nouvelle reine francophone du sprint veut plus : elle a l’occasion de marquer l’histoire olympique en devenant la première africaine à obtenir une médaille sur 100m ou bien la première ivoirienne à être médaillée en sprint, et à cette occasion obtenir enfin une victoire dans une grande compétition (championnats du monde et JO).

 

            Pour Marie Josée Ta Lou, il s’agit également d’inspirer la jeunesse, et particulièrement les jeunes femmes : « Je veux laisser un grand héritage. Pas seulement aux filles ivoiriennes, mais à toutes les filles d’Afrique »[2]. Pour cela, la sprinteuse va devoir se battre et dépasser un nouveau palier. Le plateau du sprint féminin en 100 et 200m est très dense, avec 6 athlètes en dessous de 10’90’’ sur 100m et 6 athlètes sous 22’00’’ sur 200m pour cette année 2021. La championne francophone semble partir avec un peu de retard vis-à-vis de ce niveau de performance, mais elle apparaît déterminée à être la meilleure et obtenir au moins une médaille d’or olympique, afin de marquer son histoire et un peu plus celle du sprint ivoirien. De plus, Marie Josée Ta Lou demeure 3e au classement mondial féminin sur 100m, et ses récents chronos en meeting indiquent une montée en puissance à même de concurrencer ses rivales jamaïcaines et américaines.

           

            Nous lui souhaitons le meilleur pour ces Jeux, et suivrons ses performances avec attention !

 

            Rendez-vous lundi prochain pour évoquer un autre talent francophone : nous vous parlerons d’Arthur Gué Cissé, autre perle du sprint ivoirien, double médaille d’argent sur 100 et 200m, et médaille d’or sur le relais 4 x 100m aux Jeux de la Francophonie d’Abidjan en 2017.

 

[1]     Marie Josée Ta Lou, cité sur le site des JO des Tokyo. Publié le 8 mai 2020 [URL : https://olympics.com/tokyo-2020/fr/actu/marie-josee-ta-lou-je-cours-apres-mon-destin]. Consulté le 5 juillet 2021.

[2]     Ibid.