Médaille d’or dans l'épreuve du 200m de la compétition d’athlétisme féminin des Iers Jeux de la Francophonie, Maroc 1989

En 1989, aux Jeux de la Francophonie, Marie José Pérec (France) remporte son premier titre international… Aujourd’hui, celle que l’on surnomme « la gazelle » est la seule athlète féminine française trois fois championne olympique. Elle est également une des rares à avoir réalisé le doublé aux Jeux olympiques sur 200 et 400 m, et la seule à avoir remporté deux Olympiades de suite sur 400 m.

Née le 9 mai 1968 en Guadeloupe, Marie-José a découvert l’athlétisme assez tard dans sa jeunesse, grâce à une professeure d’EPS qui la convainc de participer à un championnat de jeunes lors duquel, elle réalise les minimas pour les championnats de France scolaires, où elle obtient la 2e place. 

Toutefois, même après ce résultat, ce n’est que deux ans plus tard qu’elle intègre l’Institut national du sport et de l'éducation physique (INSEP).

Du 1985 au 1987, après une courte collaboration avec les athlètes du groupe de l’entraineur français Fernand Urtebise, qu’elle avait intégré, elle arrête l’athlétisme, auquel elle revient deux ans plus tard, en 1987, grâce à son petit ami de l'époque, Richard Nana Dwanang, athlète entraîné par François Pépin.

La collaboration avec François Pépin est beaucoup plus fructueuse, ce que lui remporte, en 1988, ses premières titres : son premier record de France du 400 mètres et son premier titre de championne de France de la discipline. Durant la même année 1988, elle participe aux premiers Jeux Olympiques à Seoul, disputant les quarts de finale du 200 mètres.

En 1989, en plus de sa participation aux Jeux de la Francophonie, auxquels elle obtient la médaille d’or en 200m et au relais 4×100 m, elle ramasse également la médaille d'or sur 200 mètres aux championnats d'Europe en salle et se classe sixième aux Championnats du monde en salle de Budapest. Elle remporte également un nouveau titre de championne de France, mais dans l’épreuve du 400 mètres haies.

L’année 1991 est l’année qui la consacre sur la scène internationale. Elle participe aux Championnats du monde de Tokyo où elle remporte le titre dans l’épreuve de 400 m, en établissant un nouveau record de France en 49s13, la huitième meilleure performance mondiale de tous les temps.

Aux Jeux olympiques de Barcelone, en 1992, elle remporte son premier titre olympique en descendant pour la première fois sous la barrière des 49 secondes, avec un chrono de 48s83.

En 1994, elle change d’entraineur et rejoint le groupe HSI, de John Smith, collaboration qui lui remporte rapidement  le seul titre qui lui manquait encore, le titre de Championne d’Europe.

En 1996, aux Jeux Olympiques d’Atlanta, elle remporte premièrement l’épreuve de 400 m avec un chrono de 48s25, ce qu’il représente la meilleure performance sur la distance depuis 1986, et donc le nouveau record olympique. Son résultat représente en même temps une première car c’est la première fois qu’un athlète du 400 mètres remporte consécutivement deux titres olympiques.

Trois jours après la finale du 400 mètres, elle participe également dans l’épreuve de 200 mètres, et remporte, en 22s12, son troisième titre olympique.

En 1998, à cause des blessures, de la fatigue ainsi que de certaines maladies, elle ne peut pas évoluer sur les pistes. Elle revient doucement sur les pistes en 1999, mais son retour ne va pas se dérouler selon ses attentes.

En 2003, elle annonce son intention de participer au championnat du monde 2003 de Paris, mais toujours à cause de problèmes de santé, elle ne peut pas atteindre son objectif.

En juin 2004, elle annonce officiellement sa retraite sportive, décision qu'elle avait prise après le championnat du monde.

Tout au long de sa carrière sportive, elle a remporté beaucoup d’autres médailles dans de nombreuses compétitions.

Diplômée d'un master en management sportif de l'ESSEC en 2007, depuis 2004, elle a travaillé comme consultante ou présentatrice pour certaines postes de télévision.

Elle est également membre du club des Champions de la Paix qui agit pour la construction d'une paix durable grâce au sport et a été à la tête de la ligue d'athlétisme de Guadeloupe depuis 2012 jusqu’au 2016.

Marie est aussi maman d'un petit garçon et a également publié un livre,  intitulé « Rien ne sert de courir ».