Portrait de Jacques Deck

Ancien expert culturel du CIJF pour les Jeux de la Francophonie

Vous qui avez connu 6 des 7 éditions des Jeux de la Francophonie, de la France en 1994 jusqu’à celle de l’an dernier, quel est votre sentiment sur l’évolution des Jeux après vos différentes participations ? 
“Les Jeux ont eu une très belle évolution. Le village de Beyrouth était superbe et situé dans une belle université avec des conditions de travail pour les artistes jamais égalées. ”

De par votre expérience internationale et votre statut d’expert culturel, quel a été votre rôle lors des Jeux ? 
“Mon rôle était, au côté de la Direction du CIJF, de faire en sorte que toutes les épreuves culturelles se déroulent dans de bonnes conditions techniques et d’accueil pour les artistes de chaque discipline mais aussi pour les jurys. Il est important que tout se déroule dans le respect des règles du cahier des charges des Jeux de la Francophonie, de l’éthique mais aussi de l’équité.”

Quels ont été vos meilleurs moments pendant les Jeux ? Quelle édition vous a le plus marqué ? 
“Evidemment les meilleurs moments sont ceux où tout se passe bien, sans incidents techniques. A Niamey, après l’avoir vu lutter pour que les routes et les maisons soient prêtes, quelle joie j’ai eu quand j’ai vu la chef du village accueillir les premiers arrivants. A Beyrouth, la remise du catalogue des artistes m’a marqué, il était très beau.”

Comment envisagez-vous les Jeux 2017 en Côte d’Ivoire puis les Jeux de 2021 ? 
“Nous espérons que la Côte d’Ivoire saura relever le défi de l’organisation de ces Jeux. Il sera impératif que les lieux scéniques soient bien équipés en matériel et en personnel performants. Je sais déjà que le village sera un bel endroit pour reprendre des forces. Quant à 2021, il conviendra de faire encore mieux que les éditions précédentes.”

Selon vous, en quoi les Jeux proposent une diversité culturelle francophone et une politique culturelle nationale ? 
“S’il y a de bons artistes au sein du pays et que chaque épreuve est bien encadrée par les organisateurs, dispose d’une bonne logistique, alors ce pays montrera sa maturité en terme de politique culturelle francophone. Une diversité culturelle francophone se crée pendant les Jeux, elle s’exprime pendant les épreuves mais permet aussi aux artistes de travailler ensemble en atelier. C’est en cela que réside le véritable échange et la découverte de l’autre. C’est ce modèle qui a été réalisé à Beyrouth en 2009.”

Les Jeux de la Francophonie se veulent être un tremplin pour les jeunes, qu’en pensez-vous ? Avez-vous des exemples ? 
“Quand l’information est bien donnée en amont et surtout après les Jeux, c’est un tremplin évident. C’est un ensemble qui doit fonctionner avec toutes les parties prenantes : délégué du pays, pays hôte, Organisation Internationale de la Francophonie ». Beaucoup d’artistes ont évolué comme Geneviève Ruest (Canada), Mayra Andrade (Cap Vert), Freddy Bienvenue Tsimba et Fiston Mwanza Mujila (RD Congo) ou bien encore Caroline Hatem (Liban). Dans ce domaine, il est toujours possible de s’améliorer et ainsi d’aider les lauréats dans leurs carrières respectives.”

Jacques Deck

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