Portrait de Malam BARKA

Délégué technique en lutte africaine (FILA) pour la VIIe édition France/Nice 2013

Malam Barka Akoda Professeur d’EPS (STAPS) est enseignant à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS/C) à Niamey où il a plusieurs fois été directeur des mémoires et Monographies.

Il est Directeur technique national de la lutte au Niger, Directeur technique des Fédérations Nationales de lutte de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO/AFLAO) Il est consultant pour la CALA (Confédération Africaine des Luttes Associées) et pour la FILA (Fédération Internationale de Lutte Africaine).

Il a assuré plusieurs fois les fonctions :

• D’officiels techniques aux éditions des championnats d’Afrique de Lutte Africaine organisées par CALA-FILA au Niger, au Sénégal, en Guinée Conakry et au Tchad….

• La gestion technique de plusieurs éditions des championnats d’Afrique de lutte africaine accueillies au Niger (CALA-FILA).

• La gestion technique de plusieurs tournois de la Lutte africaine organisés par la CDJS/CEDEAO aux éditions des Jeux de la CEDEAO (Abuja –Nigeria, Accra – Ghana et Côte-d’Ivoire reportée) et des éditions de Tolac (Niamey) et tournoi de la ville de Dakar au Sénégal.

• La formation des officiels techniques et entraineurs en Lutte Africaine en R.D.C et Congo Brazzaville (regroupés à Kinshasa) organisée sous le label de la FILA en 2013.

Expériences des Jeux :

En 2001, Malam Barka a participé aux IVes Jeux de la Francophonie à Ottawa (Canada) en tant qu’entraineur de l’équipe du Niger (démonstration en lutte traditionnelle Nigérienne et Lutte Africaine).

En 2005, lors des Ves Jeux de la Francophonie (Niger), il a été assistant technique au CNJF ayant en charge de la gestion de la Lutte Africaine (démonstration et compétition)).

En 2013, Malam Barka était délégué technique FILA en Lutte Africaine auprès du CIJF pour les VII Jeux (Nice, France) avec des résultats satisfaisants.

Découvrez le témoignage de Malam Barka ci-dessous :

Quelles sont les éditions des Jeux de la Francophonie que vous avez connues en tant qu’expert ? 
J’ai été responsable de l’équipe de Lutte du Niger pour les séances de démonstration aux IVe Jeux de la Francophonie qui s’est déroulé au Canada en 2001. Ensuite, j’ai été assistant en Lutte Africaine au CNJF et 1er tournoi en Lutte Africaine pour les Ve Jeux de la Francophonie qui s’est déroulé à Niamey en 2005. Puis j’ai pu également participer entant que délégué technique de la FILA en Lutte Africaine pour les VIIe Jeux qui a eu lieu à Nice, en 2013. 

Quel est votre sentiment sur l’évolution des Jeux après vos différentes participations ?
Après les Jeux du Canada, qui se sont déroulés dans les conditions souhaitées malgré quelque mouvement non sans conséquence de résistance (particularité de la ville d’OTTAWA anglophone et francophone), les 5èmes Jeux de Niamey se sont avérés très riche en nombre de pays participants, en échanges sur le plan sportif et culturel et innovations. En ce qui concerne Nice, malgré la méconnaissance du CNJF au départ sur l’importante charge liée à l’organisation des Jeux mais rattrapé par les autorités de Nice avec l’implication musclée du CIJF et des délégués des Fédérations Internationales les Jeux ont permis aux jeunes du monde francophone de se mouvoir dans la fraternités et la cohésion sociale.

Aussi, une avancée remarquable a été opérée sur le plan culturel et sportif si nous prenons l’exemple de la Lutte Africaine qui inscrite officiellement en compétition a créé un engouement sans précédent à Nice et dans le reste du monde par le biais des médias qui avaient aussi effectué un travail de TITAN pour servir le monde entier. En conclusion les Jeux ont connu une évolution progressive sur tous les plans.

De par votre expérience internationale et votre statut d’ancien expert, quel a été votre rôle lors des Jeux ?
Le délégué technique est le responsable de l’organisation et de la gestion technique, matériel et humain de la fédération internationale aux Jeux de la Francophonie. IL reçoit les instructions et rend compte à sa fédération internationale qui l’a délégué. 
A ce titre le délégué technique (expert) :

- Doit en rapport avec sa Fédération Internationale élaborer le règlement spécifique de la discipline en référence aux dispositions du règlement générale reconnu par la Fédération International, le manuel technique et les règles générales des Jeux. 
- Doit en collaboration avec la fédération internationale et le CIJF procéder à la vulgarisation, la formation, de ce règlement spécifique aux pays francophone et répondre aux éventuelles questions des pays sur les règles. 
- Doit en collaboration avec la fédération internationale et le CIJF procéder à la préinscription, à l’inscription définitive des pays 
- Doit en collaboration avec la fédération internationale et le CIJF élaborer le calendrier des rencontres préliminaires, des finales, les résultats et le protocole des remises des médailles. 
- Doit valider les terrains d’entraînement et des compétitions 
- Doit procéder à la désignation des arbitres et officiels techniques internationaux 
- Doit veiller à l’application stricte des règles par les officiels techniques et arbitres. 
- Doit assurer une mise à niveau des officiels techniques, arbitres et encadreurs avant la mise en œuvre du calendrier des rencontres 
- Doit travailler en étroite collaboration avec les médias officiellement retenus par les Jeux 
- Doit fournir un rapport détaillé de la préparation, gestion et les résultats de la compétition.

NB : Pour une discipline donnée le délégué technique nommé par la fédération international avoir des connaissances en administration du sport pour maitriser les démarches administratives et pédagogiques de sa structure internationale, son mode de fonctionnement. Le délégué technique doit connaître, maîtriser sur le plan technique et réglementaire sa discipline et pouvoir les enseigner, il doit avoir beaucoup d’expérience dans la planification, la gestion des tournois nationaux, continentaux et internationaux. Il doit avoir un sens aigu de responsabilité, d’engagement, d’honnêteté et de patience.

Quels ont été vos meilleurs moments pendant les Jeux ? Quelle édition vous a le plus marqué ?
Les meilleurs moments pendant les Jeux en général, c’est quand je vois ces milliers de jeunes francophones communiquent entre eux à travers les disciplines sportives et culturelles, ce grand brassages entre les jeunes de différentes cultures, cette découverte par les jeunes des valeurs traditionnelles des autres mais aussi quand un jeune aide son compagnons de lutte à se relever après l’avoir terrassé et fassent le tour de l’arène tout souriant et pleins de joie. Toutes les éditions m’ont marqué, avec les nouvelles découvertes d’une édition à l’autre d’où l’évolution progressive (plus haut). 

Comment envisagez-vous les Jeux 2017 en Côte d’Ivoire puis les Jeux de 2021 ?
Les expériences acquises aux Jeux précédents, vont nous permettre d’y remédier aux difficultés et insuffisances observées pour une bonne organisation des Jeux 2017 en Côte d’Ivoire et même pour les Jeux de 2021. Aussi, vu l’engagement des autorités de la Côte d’Ivoire et du CNJF que j’ai eu l’occasion de travailler avec les Jeux de 2017 seront un succès et surtout nous prévoyons une participation record en lutte Africaine connaissant Abidjan comme un des noyaux de la Lutte en Afrique de l’Ouest.

Selon vous, en quoi les Jeux proposent une diversité culturelle francophone et une politique culturelle nationale ?
Beaucoup de pays francophones, regorgent des valeurs culturelles qui restent malheureusement dans les tiroirs, l’instauration au sein des Jeux des concours culturels divers incitent les pays à réfléchir, à monter des stratégies pour fouiller, chercher, identifier des valeurs à présenter aux Jeux d’où l’adoption sur le plan national d’une politique pour répondre à l’entente

Les Jeux de la Francophonie se veulent être un tremplin pour les jeunes, qu’en pensez-vous ? Avez-vous des exemples ?
La limitation des âges pour la qualification des athlètes en général est un grand atout pour les jeunes à tous les niveaux. Si l’on sait que la plupart des grands événements sont réservés aux adultes. Si nous prenons l’exemple de la Lutte Africaine discipline en émergence en Afrique, la plupart des lutteurs ayant pris part aux Jeux de Nice ont pris goût des grands événements et s’exercent pour d’autres compétitions au niveau continental et sous régional (TOLAC) au Niger, Tournoi de Dakar au Sénégal, championnat d’Afrique. Sur le plan culturel, le plan sportif et autre, les Jeux ont donné une occasion aux jeunes de se mouvoir, de découvrir à travers les compétions la notion de vaincre, le classement, la médaille, le haut niveau et l’élite. La participation aux Jeux leurs a permis d’échanger, de se mesurer, de découvrir les valeurs de l’autre, et d’acquérir des connaissances et d’expériences pour se préparer d’avantage et de mieux affronter l’avenir. Un véritable changement positif de mentalité.

Malam BARKA

En coulisse
Édition :
France 2013
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