• Monsieur Giphy DIANGANDA KANGU (Bassiste)
• Monsieur Daniel Gomès (Manager)
• Monsieur Berto Janvier Mayitoukou (Batteur)
• Monsieur Yann Major Moni (Guitariste)
• Madame Seynabou Sané (choeur)
• Monsieur Darche Gerdat Voukoulou Mvouilou (Pianiste)
• Madame Awa Mounaya Yanni (Chanteuse)

Démarche artistique

Il va sans dire qu’aujourd’hui la musique est devenue un moyen indéniable de communication. Ne serait-ce qu'en prenant pour exemple toutes les composantes des mondes télévisuel et de la télécommunication. Cependant, le Hip Hop est un style musical qui a longtemps été relégué au rang de courant marginal et éphémère. Pourtant, preuve est faite que dans tous les pays du monde entier, la musique la plus écoutée par les jeunes est le Hip Hop. Ainsi, cette musique, correctement instrumental isée peut être un vecteur essentiel d’information et un outil efficient de sensibilisation étant donné qu’elle touche une cible appelée à être la relève de sa génération.

Je fais du Rap et du "Slam" plus communément appelé Poésie Urbaine.

Pourquoi ce choix ? Parce que tout d'abord, il donne une latitude à ma plume et je peux développer mes thématiques sans les contraintes que voudraient d'autres genres.Et ensuite tout simplement parce que "Je suis Hip Hop", le Rap est une des musiques dans laquelle je m'exprime et me meus le mieux. Même s'il faut convenir que dans la confection de certaines de mes chansons, on a des influences soul/afro beat/RN'B.

Mon rap est engagé parce que je me sens concernée par la société dans laquelle je vis, par les enjeux et défis auxquels font face les jeunes et surtout les femmes de mon continent, l'Afrique.

Mon rap se veut humaniste dans la mesure où il s'intéresse à l'individu quelqu'il soit dans son ressenti ses échecs succès et craintes...

Mon rap est également intimiste car j'y aborde des sujets personnels, je m'y mets à nu en me présentant tel que je suis : un être humain doté d'imperfections mais avec des qualités et des valeurs que je tente de transmettre à qui le voudrait bien, avec des rêves, en proie aux incertitudes mais avec des convictions solides, bref, avec toute l'incohérence que suppose la nature humaine en elle même...

Outre le côté militant, je fais aussi dans "l'entertainement" car ce serait un crime de lèse-majesté d'avoir autant d'origines et par conséquent d'influences, et ne pas faire swinguer son public.

Pourquoi je fais de la musique ? Parce qu'elle me permet de donner un sens à ma vie et rien que le fait de créer des émotions positives sur les visages et dans les cœurs me comble et me conforte dans l'idée selon laquelle mon choix n'est pas vain. Vivant sur un continent ou les conflits armés sont devenus chose courante, je me suis donnée pour objectif principal d'avoir la bonne parole, la parole qui apaise, la parole qui éveille, la parole qui rassure, la parole qui donne envie d'être meilleur...

J'ai sorti un premier album de 13 titres en 2009 intitulé "À fleur 2 mo'" et en ce moment je suis en train de terminer le deuxième album qui comptera 14 titres et dont la sortie est prévue pour 2017 que je partage déjà avec le public pendant mes prestations scéniques en live, avec mes musiciens. En effet je me produit depuis plusieurs années avec un band composé par un pianiste, un bassiste, un batteur, un guitariste et une choriste. Ce choix scénique est motivé par le fait que la musique jouée en live est plus chaleureuse et "vivante" .

J'ai en outre participé à plusieurs projets de compilation, d'albums, de singles, avec d'autres artistes de partout dans le monde...

Je me suis toujours promise de faire de l'art "utile", au service de l’humanitaire et de la sensibilisation de masse. C'est dans ce cadre que j'ai fait partie d’AURA (Artistes Unis pour le Rap Africain) et contribué de 2005 à 2010 au projet « POTO-POTO », première comédie musicale Hip Hop d'Afrique de l’Ouest, qui s’inscrit dans le cadre de la promotion des Droits des enfants et de la lutte contre les violences qui leur sont faites à travers des tournées de sensibilisation dans toute l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Guinée Conakry, Togo, Niger, Burkina Faso, Mali, Gambie, Sénégal) et en Europe (Strasbourg, Pays-Bas, Suisse).

Sans compter les chansons faisant partie de mon répertoire qui traitent de sujets tels que le VIH/Sida, la situation des femmes et les violences de toutes sortes qui leur sont faites ou parfois qu'elles s'infligent inconsciemment car nous sommes tous la résultante des sociétés dans lesquelles nous grandissons et qui nous façonnent en fonction de leurs codes, croyances, etc...

Mon but aujourd'hui est de faire écouter ma musique au-delà des frontières physiques et idéologiques et que ma contribution aie une incidence positive, même minime, autour de moi.

Le rap, plus qu’un phénomène de mode ou une lubie, est le moyen d’exorciser mes propres démons (et les vôtres?) ; et d’introduire le débat sur le mal de vivre de ma génération....