Portrait de Alioune Badiane

Directeur fondateur de l’Académie internationale des arts, Alioune Badiane est également enseignant, consultant et critique d’art. Il travaille actuellement à l’écriture de deux livres : un essai sur la culture et une monographie de l’artiste sénégalais Papa Ibra Tall.

Président du jury de peinture aux Jeux de la Francophonie à Paris en 1994 et à Tananarive en 1997, il garde un excellent souvenir de ces éditions. En 2009, il fut le coordonnateur international des ateliers culturels à Beyrouth, les Jeux de la Francophonie ayant cette particularité d’organiser des ateliers artistiques et littéraires en parallèle aux concours.

Pour lui, les Jeux de la Francophonie correspondent au véritable idéal olympique, à savoir sport et culture en harmonie, au service de l’épanouissement individuel et collectif de la jeunesse. Passionné par l’événement, il n’hésite pas à apporter sa contribution et apprécie le fait que les Jeux de la Francophonie connaissent une bonification continue des acquis. En avril dernier Alioune Badiane participait à la réunion technique sur le projet de réglementation des disciplines artistiques de l’édition France/ Nice 2013.

Découvrez le témoignage d’Alioune Badiane ci-dessous :

Quelles sont les éditions des Jeux de la Francophonie que vous avez connues en tant qu’expert ? 
J’ai eu l’honneur de présider le jury du concours de peinture des deuxièmes Jeux de Paris en 1994 et celui des troisièmes Jeux d’Antananarivo en 1997. Ensuite, j’ai été désigné Coordonnateur international du suivi des Ateliers des concours culturels aux sixièmes Jeux de Beyrouth en 2009, puis aux septièmes Jeux de Nice en 2013. En vue des huitièmes Jeux d’Abidjan de 2017, les Autorités de la Francophonie m’ont encore honoré de leur confiance. Je les en remercie bien vivement.

Quel est votre sentiment sur l’évolution des Jeux après vos différentes participations ?.
Depuis la deuxième édition des Jeux de la Francophonie organisée à Paris en 1994, au niveau des concours culturels qu’il m’a été donné de suivre particulièrement, j’ai eu à chaque fois le sentiment d’une appartenance renouvelée à une « fraternité de culture ». Sans doute faudrait – il en chercher l’explication dans ce vécu intense par les participants d’un projet qui évolue en s’adaptant aux mutations du monde. Chaque édition arrive avec son lot d’initiatives heureuses comme autant de réponses aux attentes d’une jeunesse francophone qui a besoin de faire valoir sa créativité, d’échanger d’expériences. A chaque participant, les Jeux offrent de s’ouvrir davantage au monde, afin de mieux cerner les repères de sa propre identité faite d’ « Enracinement et d’Ouverture ». Peuvent être cités en exemples, l’apparition de la création numérique aux Jeux de Beyrouth et l’admission des arts de la rue à ceux de Nice. .

De par votre expérience internationale et votre statut d’ancien expert, quel a été votre rôle lors des Jeux ?
Dans le cadre des missions que les Autorités ont bien voulu me confier, mon rôle a gravité essentiellement autour de travaux de sélection des lauréats (présidence de jury) et de coordination de l’animation des Ateliers culturels (Appui à la création d’œuvres dites fraîches et à leur valorisation par leur exposition, ainsi que la présentation de celle – ci.

Quels ont été vos meilleurs moments pendant les Jeux ? Quelle édition vous a le plus marqué ?
Pour un président de jury des Jeux de la Francophonie, font certainement partie des meilleurs moments, les délibérations empreintes de courtoisie autant que de rigueur et d’expertise entre des membres venant de pays différents, mais dont les avis arrivent à converger vers un seul but : le choix des meilleures œuvres. Quant au coordonnateur du suivi des Ateliers culturels, voir naître des œuvres fraîches dans un contexte d’échanges et de fraternité, lui a procuré certainement un sentiment inoubliable du devoir accompli. De ce point de vue les Ateliers des Jeux de Beyrouth ont été particulièrement intéressants. L’Université libanaise de Beyrouth représentait l’unité de lieu à la fois pour les espaces de création, d’animation et d’exposition des réalisations artistiques, mais aussi d’hébergement, de restauration et de détente des artistes comme des sportifs. 

Comment envisagez-vous les Jeux de 2017 en Côte d’Ivoire puis les Jeux de 2021 ?
Avec une disponibilité constante à l’endroit du CIJF et du CNJF, l’optimisme permet de se laisser surprendre autant par la créativité exprimée par les réalisations culturelles que par les initiatives heureuses des organisateurs.

Selon vous, en quoi les Jeux proposent une diversité culturelle francophone et une politique culturelle nationale ?
Alliant Sport et Culture, selon l’esprit olympique originel, les Jeux de la Francophonie continuent de consolider la structuration de leurs concours dans l’ouverture et l’innovation requises par une jeunesse francophone présente dans le monde. En s’ouvrant à la diversité des littératures et des arts francophones adossés à leurs patrimoines culturels respectifs, les Jeux de la Francophonie contribuent avec leur dimension internationale aux politiques culturelles nationales des pays membres de l’OIF. 

Les Jeux de la Francophonie se veulent être un tremplin pour les jeunes, qu’en pensez-vous ? Avez-vous des exemples ?
Etre sélectionné pour participer aux Jeux de la Francophonie, c’est déjà bénéficier d’un premier niveau d’ouverture sur le monde. Ensuite, le suivi assuré diversement par l’OIF en faveur des lauréats, en est un autre. Un exemple éloquent a été l’invitation à Dak’Art 2014, adressée aux lauréats de Nice 2013, en peinture, photographie et sculpture.

Alioune Badiane

En coulisse
Édition :
France 1994, Madagascar 1997, Liban 2009, France 2013
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