Yazan Halwani, le "Banksy libanais" gagne en renommée internationale

Date : 
Mercredi, 3 Octobre, 2018
Médaillé d'or au concours de peinture des Jeux d'Abidjan 2017, le Libanais de 25 ans ne cesse de gagner en notoriété sur la scène internationale... Sans pour autant perdre la volonté de s'engager.

En août 2018 était dévoilé l'Arbre de la Mémoire, la dernière sculpture de l'artiste de rue libanais Yazan Halwani. Cet arbre métallique, planté dans une cour discrète de la rue de Damas à Beyrouth, est une œuvre pleine de sens. Du tronc de métal s'élèvent, comme autant de feuilles d'or, les vers en arabe de grands poètes libanais.  L'arbre, enraciné sur un socle où est inscrite en trois langues une citation de l'auteur Gibral Khalil Gibran, est un monument aux morts de la Grande Famine qui a sévi dans le pays de 1915 à 1918.

Une réalisation engagée, chargée de symbole, à l'image de l'œuvre déjà riche de ce jeune artiste de 25 ans, touche-à-tout aux influences plurielles. De graffiti en sculptures, de toiles en fresques murales, celui que les media internationaux ont déjà consacré du surnom de "Banksy libanais" tisse sa toile à son gré, mâtinant traditions arabes et références à la pop-culture libanaise. En ligne de mire toujours un même engagement : panser les plaies du passé et dessiner au futur un Liban multiculturel, ouvert et créatif.

Les œuvres urbaines du "caligraffeur" ont déjà attiré l'attention de plusieurs journaux de référence, à l'instar de l'Orient-Le Jour dans son pays natal ou des Inrockuptibles en France.

Yazan Halwani fut médaillé d'or du concours de Peinture lors des VIIIes Jeux de la Francophonie à Abdijan en Côte d'Ivoire (2017).

Le concours de peinture sera toujours au programme des IXes Jeux de la Francophonie, en 2021.

 

 

L'Arbre de la Mémoire, Y. Halwani, Beyrouth, 2018