Témoignage de Pockemon Crew

Date : 
Lundi, 28 Septembre, 2015
Témoignage de Pockemon Crew, médaillé d’argent au concours de hip-hop des VIIes Jeux de la Francophonie France/Nice 2013

L’équipe composée de 25 artistes a été représentée par cinq d’entre eux lors de la VIIe édition des Jeux de la Francophonie : Livio Bordeau, Patrick M’Bala, Karl Asokan, Gael Bafinal et Fares Baliouz.

CIJF : Vous faites vos débuts en tant que compagnie de danse hip-hop en 1999 à Lyon (France). L’Opéra de National de Lyon repère votre potentiel et vous propose une résidence artistique en 2003. Depuis, vous contribuez au développement et à la popularité de la danse hip-hop en tant que discipline artistique à part entière. Animés par la volonté de transmettre un savoir-faire et des valeurs aux nouvelles générations, vous proposez des formations et des stages aux jeunes francophones issus de milieux différents pour les rassembler autour de ce mode d’expression universel. Vous avez cumulé de nombreuses récompenses, faisant de Pockemon Crew une référence internationale : trois titres de champions du monde, un titre de champion d’Europe et deux titres de champions de France. Que représentent les Jeux de la Francophonie, selon vous ?

 PC : Les Jeux de la Francophonie sont une formidable occasion de découvrir l’art et la culture de tous les pays francophones. C’est une opportunité incroyablement enrichissante, pour découvrir, échanger et partager avec des artistes du monde entier, qui partagent deux dénominateurs communs avec la compagnie Pockemon Crew : l’amour de l’art ou du sport, et de la langue française.

CIJF : Que retenez-vous des Jeux de la Francophonie ? Et quels ont été vos meilleurs moments ?
PC :
 Ce que nous retenons des Jeux 2013, c’est l’effervescence et la richesse des prestations des 2500 participants à cette compétition. L’un de nos meilleurs souvenirs est le défilé. Nous étions parmi la délégation française, entourés des représentants des différentes catégories, au milieu de toutes les autres délégations, c’était un moment incroyable !

Nous gardons également un excellent souvenir des moments partagés sur le bateau El Venizelo avec l’ensemble des participants ! Les échanges ont été très riches, et facilités par le fait que tout le monde s’exprime dans la langue française.

Enfin, notre meilleur souvenir reste la montée sur le podium, aux côtés des artistes congolais et camerounais. C’était une grande fierté pour nous d’être médaillés dans cette compétition.

CIJF : Avez-vous échangé avec des participants venus d’autres pays francophones ? Comment avez-vous vécu cet échange artistique/ sportif ?
PC :
 Bien sûr ! Les Jeux de la Francophonie est une compétition, mais avant tout un moment d’échanges. Connaître, découvrir et apprendre des artistes et sportifs d’autres pays est une expérience très enrichissante. Cela permet de confronter nos points communs et nos différences, et de faire de cela une force pour chacun.

Les rencontres représentent un enrichissement constant, et ce sont souvent des moteurs pour la créativité ! Cette mixité est une vraie richesse pour chacun !

CIJF : Depuis votre participation aux Jeux, avez-vous vu des opportunités s’offrir à vous ? Estimez-vous que les Jeux ont été favorables pour votre carrière ? Pouvez-vous nous dire quel a été votre parcours depuis les Jeux ?

PC : Oui, depuis notre participation et notre médaille d’argent, nous avons eu plusieurs opportunités ; via l’Organisation Internationale de la Francophonie bien sûr, mais également via d’autres biais, qui considèrent les Jeux de la Francophonie comme un gage de qualité.

Depuis notre participation aux JIF 2013, nous avons poursuivi la tournée (en France, et à l’étranger) avec le spectacle « Silence, on tourne ! ». Nous avons également renforcé notre programme de transmission, en proposant de nombreux stages et initiations. Pockemon Crew a également été beaucoup sollicitée pour des interventions « show » pour animer différents types d’événements. Actuellement, la compagnie travaille sur sa prochaine création « Hashtag » prévue pour début 2016, sous la direction artistique de Riyad Fghani.

CIJF : Envisagez-vous de participer aux Jeux d’Abidjan en 2017 ? Si oui, comment vous préparez-vous à 2 ans de l’édition ? 
PC :
 Oui, nous souhaitons vivement renouveler l’expérience ! Nous voulons remporter la médaille d’or en 2017 ! Pour notre préparation, nous ferons les choses de la même manière que pour les JIF de 2013 : un entrainement complet, régulier et sérieux, qui débutera un an de l’échéance de l’édition 2017.

CIJF : Que proposeriez-vous pour améliorer/promouvoir les Jeux de la Francophonie ? 
PC :
 A notre échelle, au niveau local, il serait intéressant de valoriser ce projet auprès du public local. Informer tous nos partenaires, la presse et nos différents réseaux, de manière beaucoup plus précise sur la participation d’un acteur local aux JIF.

Les localités pourraient s’impliquer davantage et mettre en avant les artistes/sportifs en investissant sur un temps d’animation par exemple pour informer le grand public. La valorisation d’un artiste/sportif au sein même de sa ville d’appartenance permettrait de renforcer l’engouement autour de cet événement.

Il nous semble important de créer une communauté de « supporters » au même titre que pour les compétitions types Jeux Olympiques et autres grandes rencontres sportives, ou la mobilisation du public est très importante.