Témoignage d’Alexandre NAJJAR

Date : 
Mardi, 16 Décembre, 2014
Témoignage d’Alexandre NAJJAR, médaillé d’argent au concours de Littérature des IIIes Jeux de la Francophonie, Madagascar 1997

CIJF : Écrivain Libanais d’expression française, vous êtes aussi avocat et vous avez été nommé Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres. Vous avez publié plusieurs ouvrages, essais, romans, recueils de poésie, et biographies. Que représentent les Jeux de la Francophonie, selon vous ?
AN : Il s’agit d’une occasion unique pour rassembler les jeunes des pays francophones et leur permettre de mettre en commun leurs expériences et leurs talents. Diversité, solidarité et créativité sont les thèmes fédérateurs de la section culturelle de ces Jeux.

CIJF : Que retenez-vous des Jeux de la Francophonie ? Et quels ont été vos meilleurs moments ?
AN : Je n’ai pas de souvenirs des Jeux de Madagascar puisque je n’ai pu y aller pour des raisons de santé, le jury m’a interrogé par téléphone et j’ai obtenu la médaille d’argent pour une nouvelle intitulée « Africa ». Je me souviens bien, en revanche, de ma présidence du jury littérature aux Jeux de Beyrouth. La qualité des textes soumis par les participants, les convergences dans les thèmes abordés, la diversité des voix et des écritures m’avaient impressionné.

CIJF : Avez-vous échangé avec des participants venus d’autres pays francophones ? Comment avez-vous vécu cet échange artistique/ sportif ?
AN : Bien sûr, lors des Jeux de Beyrouth, j’ai échangé avec les autres membres du jury et, aussi, avec les jeunes participants. Ces échanges étaient formidables, nous avons vraiment senti que nous appartenions à une même famille !

CIJF : Depuis votre participation aux Jeux, avez-vous eu des opportunités s’ouvrir à vous ? Estimez-vous que les Jeux aient été favorables pour votre carrière ? Pouvez-vous nous dire quel a été votre parcours depuis les Jeux ? 
AN : Depuis, j’ai créé un supplément littéraire, « L’Orient littéraire », j’ai publié une vingtaine de livres traduits dans une douzaine de langues et j’ai obtenu une dizaine de prix et distinctions. Je suis très fier de ma médaille car j’ai toujours milité pour la francophonie, mais je déplore le manque de visibilité de ces Jeux et le manque d’intérêt des médias à leur égard.

CIJF : Envisagez-vous de participer aux Jeux d’Abidjan en 2017 ? Si oui, comment vous préparez-vous à 3 ans de l’édition ?
AN : Non, j’ai déjà 48 ans. Place aux jeunes !

CIJF : Que proposeriez-vous pour améliorer/promouvoir les Jeux de la Francophonie ? 
AN : Au niveau de la littérature, fixer un âge minimum pour accepter les lauréats, promouvoir davantage les Jeux pour avoir des participants de qualité, publier les œuvres primées (et les œuvres remarquées mais non primées), créer un site interactif permettant aux lauréats de rester en contact et de partager leurs écrits. Alterner poésie/nouvelle pour promouvoir les deux genres.

CIJF : Seriez-vous intéressé à participer à des activités de promotion en faveur des Jeux de la Francophonie ? 
AN : Oui, bien sûr !

Mots-clés : 
  • Arts - concours culturels