La parole à Anaïs Lufutucu

Date : 
Mercredi, 29 Mai, 2019
Médaillée d'argent en Athlétisme féminin (400m haies) aux VIIIes Jeux de la Francophonie Côte d'Ivoire / Abidjan 2017
  • Présentez-vous en quelques mots :

J’ai commencé l’athlétisme à l’âge de 7 ans et me suis très vite orientée vers le sprint (100m, 200m, 400m). Aujourd’hui spécialisée dans le 400m haies,  je suis vice-championne de France élite en titre (2018).

  • Que représentent les Jeux de la Francophonie, selon vous ?

Pour moi, c’est tout d’abord une rencontre culturelle entre différents pays francophones à partir d’une pratique sportive commune. C’est ainsi l’occasion de nourrir une culture porteuse de valeurs qui dépassent nos seules frontières. En parallèle, c’est aussi une véritable compétition internationale avec la participation de multiples grandes nations de l’athlétisme (Cote d’Ivoire, Canada, Belgique,…) et donc un tremplin idéal vers les compétitions les plus prestigieuses.

  • Qu’est-ce qui vous a motivé à participer aux Jeux de la Francophonie ?

Porter le maillot de l’équipe de France est toujours un honneur et la récompense d’années de travail ainsi que la réalisation de rêves qui poussent à repousser toujours un peu plus les limites qu’on croyait siennes.

  • Que retenez-vous de votre expérience à Abidjan ? Et quels ont été vos meilleurs moments ?

Plusieurs éléments m’ont marqués à Abidjan. J’ai d’abord vécu mon premier podium international en terminant vice-championne de la Francophonie et eu la chance de le partager avec une de mes meilleures amies, Maëva ; et Farah, avec qui j’ai grandi athlétiquement, au sein du même club formateur. Ensuite, j’aime découvrir et j’adore l’Afrique et son ambiance authentique et chaleureuse teintée d’influences francophones ; musique, danse, spécialités culinaires constituent un art de vivre coloré et doux, revigorant.  

  • Avez-vous échangé avec des personnes venues d’autres États et gouvernements? Comment avez-vous vécu cet échange ?

Oui, j’ai eu l’occasion d’échanger avec des Africains notamment. Nos échanges ont été marquants et enrichissants. La plupart des Africains portent en eux cette perpétuelle et inconditionnelle joie de vivre symbolisée sur leur visage et dans leurs expressions particulièrement communicatifs ! Redécouvrir une forme de simplicité heureuse permet de prendre la vie beaucoup plus légèrement et de relativiser les difficultés et les échecs.

  • Estimez-vous que les Jeux aient été favorables pour votre carrière ?

J’estime que toute expérience, positive comme négative, est bénéfique dans une carrière. Participer à de telles compétitions contribue à mieux appréhender la gestion de la pression des grandes compétitions. Réussir à y exceller aide également à se décomplexer sur les compétitions au niveau relevé.

  • Quels conseils donneriez-vous aux prochains participants aux Jeux ?

Les Jeux de la Francophonie représentent un évènement plus « léger » que d’autres compétitions internationales. C’est l’occasion d’aller à la rencontre et de s’ouvrir aux autres nations ainsi qu’à d’autres sports et activités, chose que l’on peut difficilement faire sur des championnats de plus grande envergure. N’hésitez surtout pas à en profiter et vous en nourrir pour vous enrichir humainement et sportivement.

  •  Un mot à la jeunesse francophone ?

Au-delà de la jeunesse francophone, je souhaiterais m’adresser à toute la jeunesse en les incitant à pratiquer une activité sportive tant pour les valeurs que le sport véhicule telles que le respect, la tolérance, le courage,… mais aussi pour les bienfaits qu’il apporte au corps.