De simple jeu traditionnel pour jeunes filles dans les cours d’école ou tout simplement dans la rue, le nzango est en train de gagner des galons pour petit à petit s’imposer comme une discipline de compétition. Aujourd’hui, la fievre du nzango a même gagné les mamans, des femmes adultes. Cette notoriété grandissante, caractéristique de Kin la Belle, lui ouvre aujourd’hui les portes des Jeux de la Francophonie.

Aujourd’hui codifié avec des règles précises, le nzango est un jeu de pied qui se pratique sur un terrain de 16 mètres sur 8, délimité par une bande rouge au niveau central et deux bandes bleues de part et d’autre. Il oppose deux équipes de 17 joueuses, dont 11 démarrent la partie et 6 sont placées en réserve. Le but du jeu consiste à reproduire le plus fidèlement possible les mouvements dansés de l’adversaire.

C’est une succession de petits sauts, ponctués par des jeux de jambes rythmés par des chants et des hourrahs des spectateurs. À chaque fois, deux équipes adverses rivalisent par un tricotement de jambes, qui ne peut laisser à l’adversaire deviner le pied que l’on va lancer en avant. D’où le nom de nzango en lingala, qui signifie tout simplement « jeu de pied » en français. Dans tous ces mouvements, il y a de la souplesse, du rythme et de l’élégance. Discipline typiquement congolaise, pratiquée sur les deux rives du fleuve Congo, le nzango commence à s’exporter.