Comment Didier Awadi inspire les jeunes talents francophones : conseils et témoignages
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors des IXes Jeux de la Francophonie à Kinshasa ?
Ce qui m’a profondément touché, c’est l’esprit de solidarité entre les artistes. Bien que ce soit une compétition, les jeunes ont su créer des liens d’amitié forts. J’ai vu naître une fraternité artistique qui allait bien au-delà des enjeux du concours. Certains sont restés amis et collaborent encore aujourd’hui, preuve que l’esprit des Jeux est plus fort que la simple quête du podium.
Avez-vous un exemple d’évolution notable d’un(e) artiste après le concours ?
Oui, Diyane Adams, un chanteur sénégalais. Il n’a pas gagné, mais il a su tirer des leçons de son expérience. Il a reconnu ses failles, travaillé dur, et aujourd’hui, c’est l’un des artistes les plus prometteurs du Sénégal. Se confronter aux autres, c’est aussi apprendre à se remettre en question pour progresser.
Quels sont les critères essentiels pour qu’un candidat se démarque dans la compétition ?
Il faut travailler sérieusement. La répétition, c’est la base. Ensuite, il y a l’originalité culturelle, la présence scénique, la synergie avec le groupe, la mise en scène, et surtout la confiance en soi. On ne vient pas pour chanter une belle chanson, on vient pour incarner un univers artistique complet. Ce n’est pas une affaire de voix seulement, c’est une affaire de vision, de rigueur et d’énergie.
Pourquoi participer au concours Chanson des Jeux de la Francophonie est-il une véritable opportunité ?
Parce que ce concours est un tremplin exceptionnel. Il offre une exposition internationale qu’on n’a pas dans son pays. Il ouvre un réseau, des marchés, des connexions durables. J’en suis moi-même témoin. Quand j’ai gagné le prix RFI, ma carrière a pris un tournant international. Pareil pour Moonaya, révélée lors des Jeux. Ce concours peut littéralement changer une vie.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune artiste qui veut postuler aux Xe Jeux à Erevan ?
Il faut avoir faim. On ne postule pas pour participer, on postule pour gagner. Cela veut dire travailler plus que les autres, répéter sans relâche, peaufiner son art, penser sa scène comme une œuvre. Le concours est une scène, pas un examen. Il faut éprouver son talent tous les jours.
Et à un jeune qui doute, qui a peur ?
Tout le monde doute, tout le monde a peur. Mais ce sont ceux qui vont au-delà de leurs doutes qui avancent. Le doute, c’est une force si on sait s’en servir. Il faut le dépasser, le transformer en moteur. Le champion ou la championne, c’est celui ou celle qui ne recule pas malgré la peur.
- Concours Chanson Jeux de la Francophonie