Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste l'accompagnement offert aux médaillé(e)s des Jeux de la Francophonie ?

En 2024, l’OIF a lancé une phase pilote d’accompagnement des lauréates et lauréats sportif(ves)s des IXes Jeux de Kinshasa 2023. Cette initiative a visé à soutenir les jeunes athlètes dans leur progression sportive, notamment en cette année olympique et paralympique. Quatre bourses d’un montant de 2 500 euros chacune ont été attribuées : deux à des athlètes, dont une judokate malgache et un athlète nigérien, et deux à des para-athlètes, dont un spécialiste du saut camerounais et une sprinteuse mauricienne. 

Quel est l'objectif principal de cet accompagnement pour les athlètes après leur participation aux Jeux ?

L’objectif principal de ce programme est d’aider ces jeunes talents à surmonter les obstacles financiers et logistiques, d’améliorer leurs performances, de les soutenir dans leur parcours au-delà des Jeux olympiques et paralympiques, et de faciliter leur qualification pour des compétitions internationales.

Pouvez-vous nous citer un exemple ?

La judokate malgache a participé aux Jeux de Paris en juillet 2024, avant d’enchaîner en août avec les Championnats d’Afrique Junior, où elle a décroché une médaille d’or, puis les Championnats du monde Junior en octobre, où elle a terminé 7ᵉ. L’OIF entend suivre l’évolution des performances des boursier(e)s sur l’ensemble de l’année et, à terme, envisager un dispositif d’accompagnement plus complet et pérenne.

Qu'est-ce que cet accompagnement a permis aux lauréates et lauréats de réaliser dans leur parcours ?

Les entretiens menés avec les athlètes ont révélé des besoins essentiels auxquels ils et elles font face, tels que l’équipement, les soins médicaux, les compléments alimentaires ou encore les déplacements. Grâce à cette bourse, plusieurs obstacles ont été levés. Par exemple, un des athlètes, blessé peu avant les Jeux olympiques, a utilisé la bourse pour couvrir une partie de ses frais médicaux, facilitant ainsi son rétablissement et sa rééducation. Il a d’ailleurs récemment repris le chemin des entraînements. De son côté, la para-athlète mauricienne a investi dans sa préparation pour les Championnats du monde 2025 qui se tiendront à New Delhi (Inde) et pour lesquels elle vise déjà la qualification comme ce fut le cas pour ceux de Kobe (Japon) cette année. Enfin, le jeune para-athlète camerounais, spécialiste du saut en hauteur a utilisé ces fonds pour des séances de kinésithérapie, une inscription en salle de musculation et ses déplacements vers son centre d’entraînement.

Le mot de la fin ?

Ce programme d’accompagnement constitue donc une première étape pour soutenir les jeunes sportives et sportifs francophones décoré(e)s lors des Jeux de la Francophonie. En leur apportant des moyens concrets, l’OIF contribue à renforcer leur progression et à préparer l’avenir du sport francophone sur la scène internationale.