Bigué Sarr : « Remporter l’or aux Jeux de la Francophonie, une fierté et un déclic pour ma carrière »
Bigué, que représente pour vous cette victoire aux Jeux de la Francophonie ?
Pour l’équipe, c’était une très belle récompense, d’autant que pour la plupart d’entre nous, c’était la première sélection nationale, toutes catégories confondues. On était fières d’avoir accompli cela, même si on était un peu stressées de découvrir le niveau international. Mais on s’est bien battues, et remporter l’or a été une immense fierté. Personnellement, c’était la première fois que je représentais le Sénégal. Cela m’a vraiment boostée et donné envie de travailler encore plus pour atteindre l’équipe A et continuer à viser l’excellence.
Racontez-nous votre parcours jusqu’à cette sélection.
J’ai commencé le basket à 9 ans, influencée par ma grande sœur. Au départ, c’était juste pour le plaisir, puis vers 14 ans, j’ai compris que le basket pouvait m’ouvrir des portes, notamment pour étudier à l’étranger. J’ai intégré des académies à Dakar et à Thiers, puis, après mon bac, je suis partie cinq ans aux États-Unis avant de rejoindre la France pour ma première saison professionnelle. C’est après cette saison que j’ai été sélectionnée pour l’équipe nationale et pour les Jeux de la Francophonie.
Quelles ont été les principales difficultés de votre parcours ?
J’ai eu la chance d’être bien entourée, avec une famille qui m’a beaucoup soutenue. Les vraies difficultés sont venues lors de ma première année aux États-Unis, avec la barrière de la langue et les différences culturelles, comme le contact visuel avec les coachs. Mais globalement, mon intégration s’est bien passée, aussi bien en club qu’en équipe nationale.
Qu’est-ce que les Jeux de la Francophonie vous ont apporté ?
J’ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer des joueuses de différents pays, à échanger avec les fans et à découvrir d’autres disciplines artistiques et sportives. Les Jeux m’ont permis d’élargir ma culture générale et de me faire de nouveaux contacts. L’ambiance était incroyable, tout le monde s’entraidait, même entre délégations. Si je pouvais y retourner, je le ferais sans hésiter.
Comment s’est déroulée la préparation de l’équipe avant les Jeux ?
On s’est entraînées chaque jour, avec beaucoup d’intensité, en misant sur la cohésion du groupe malgré le temps limité. Pour moi, ce rythme était déjà habituel, grâce à mon expérience aux États-Unis. Le repos et la récupération étaient essentiels pour tenir la cadence, surtout avec la chaleur et la densité des entraînements.
Selon vous, quelles sont les clés pour gagner une grande compétition ?
Jouer ensemble, se faire plaisir et savoir que chaque membre de l’équipe a un rôle à jouer. La solidarité et l’envie de partager cette aventure sont essentielles pour aller au bout. L’esprit d’équipe fait vraiment la différence.