Entretien avec Katryn Brahi, ancienne Directrice du centre Wallonie Bruxelles à Kinshasa
Les Jeux de la Francophonie rassemblent à Kinshasa depuis une quinzaine de jours le peuple francophone, venu de plusieurs pays. Cela emmène à se rencontrer plusieurs nationalités et plusieurs cultures. Ce melting-pot ne conduit-il pas à une certaine acculturation des uns et des autres ? Cette question a été posée à Katryn Brahi, ancienne Directrice du centre Wallonie Bruxelles à Kinshasa.
Pour elle, il n’en est pas question. « Échanger les cultures et les valeurs n'apporte pas de l'acculturation mais au contraire. Chacun est respecté dans sa propre identité, dans sa propre culture. Les uns vont envers les autres, tout en se posant mutuellement des questions. L'idée n'est pas de faire une culture mondiale mais que chacun puisse défendre sa propre identité, sa propre langue, sa propre culture car la francophonie n'est pas la défense frileuse du français mais surtout le respect de chacun dans sa propre langue », affirme madame-t-elle.
Pour Madame Brahi, favoriser les échanges et le dialogue des cultures entre les peuples de l'espace francophone, reste la priorité de ces IXes Jeux de la Francophonie. Cependant, elle a relevé́ l'importance de mettre ensemble les jeunes de l'espace francophone pour échanger sur les différentes cultures qui existent dans leurs différents pays.
« C'est une rencontre merveilleuse de la jeunesse de la francophonie. Jeunesse de différents pays qui se rencontrent justement sur différents aspects qui permettent véritablement des différents échanges, qui emmènent à mieux se connaître », a laissé comprendre Katryn Brahi avant de renchérir « Et c'est cela qui fera qu'un jour nous soyons en paix quand on aura retiré tous nos préjugés et quoi de mieux que la culture pour pouvoir aller vers l'autre et se passionner pour la culture de l'autre''.